
Pensionnats catholiques de Guyane, la blessure

Franck, Guillaume, Kadi, Antoine n'ont pas grandi auprès de leurs parents, mais sous la tutelle de religieux catholiques. Pour la première fois, devant une caméra, ils et elles racontent leur enfance dans les «homes indiens» de Guyane, des pensionnats catholiques destinés spécifiquement aux enfants amérindiens et noirs-marrons, populations qualifiées de «primitives» par les autorités étatiques jusqu'à tard dans le XXe siècle. Des années 1930 jusqu'à 2023 - date de la fermeture du dernier «home» de Guyane -, plus de 2 000 enfants ont grandi dans ces établissements, éloignés de leur famille et coupés de leur culture, soumis à une évangélisation et une assimilation forcée