Quand la Grande Guerre rend fou
Confrontés au spectacle quotidien de l'horreur, certains Poilus ont été retrouvés sur le front hagards ou hurlant sans raison apparente. Baptiste Deschamps fut de ceux-là. Dès septembre 1914, après un bombardement, il est retrouvé plié en deux, ne pouvant plus se tenir droit ni marcher correctement. Ramené à l'arrière, il est alors baladé d'hôpitaux en hôpitaux, ausculté, étudié, afin d'être guéri d'un mal que les médecins persistent à considérer comme uniquement physique. Sur lui comme sur des milliers d'autres soldat, on essaie alors la méthode douce, avant d'opter pour des méthodes brutales : il s'agit de ramener ces «hystériques» au réel par la douleur