ENVOYÉ SPECIAL

Au sommaire :
L'airbag de votre voiture peut-il vous tuer ?
En mai 2024, la marque Citroën a interdit aux conducteurs de ses C3 et DS3 de conduire leur voiture. En cause, les airbags de la marque Takata, présents dans le volant et qui pourraient blesser gravement les conducteurs en cas d'impact. Un rappel à la hâte pour un problème connu depuis plus de dix ans et après une dizaine de morts et de blessés sur le territoire. Un scandale dans l'industrie automobile qui concerne quasiment tous les constructeurs et plus d'une centaine de modèles de véhicules en France.
Reportage : Julien Duponchel, Guillaume Beaufils, Adrien Mellot.
Ginette Kolinka
« Éprouver de la haine, c'est déjà mettre un pied à Auschwitz. » Cette phrase, Ginette Kolinka la prononce depuis plus de vingt ans. Derrière ses yeux rieurs et son sourire franc, l'ombre de la barbarie nazie et l'enfer des camps de la mort. Ginette avait 19 ans lorsqu'elle est emprisonnée au camp d'Auschwitz-Birkenau. Son père, petit frère et neveu sont gazés dès leur arrivée, la jeune fille est envoyée au travail forcé. De cette épreuve, elle ne dira rien pendant près de trente ans, se reconstruisant auprès des siens. « J'avais la chance d'être revenue, alors j'ai voulu oublier cette période, c'est tout. Je suis rentrée et je voulais vivre. » C'est dans les années 2000 qu'elle ressent le besoin de raconter son histoire. Depuis, elle ne s'est plus jamais tue et fait le tour des écoles pour témoigner.
Quatre-vingts ans après la libération d'Auschwitz le 27 janvier 2025, les actes antisémites en France explosent, multipliés par quatre en seulement un an. Ginette, qui se qualifie avec malice de « jeune femme de 99 ans et demi », continue inlassablement de sillonner la France pour transmettre, à travers son vécu de la Shoah, un message de tolérance aux jeunes générations. Nous l'avons suivie dans son rôle de passeuse d'Histoire.
Reportage : Laure Rodet, Céline Nourrisson.
Milei, les méthodes du « Trump argentin »
Ultralibéral, climato-sceptique, fan de Donald Trump, Javier Milei, le président argentin, se définit lui-même comme un « anarchiste capitaliste ». Inconnu des Argentins il y a encore quelques années, cet ancien professeur d'économie a fait campagne armé d'une tronçonneuse, en promettant de couper dans les dépense publiques. Une fois élu, en décembre 2023, il a tenu promesse : 35 000 fonctionnaires remerciés, gel des retraites, suppression du ministère de l'Environnement, amnistie pour les évadés fiscaux... Un an plus tard, l'Argentine renoue avec l'excédent budgétaire, l'inflation est en forte baisse alors qu'elle atteignait 200 %... Mais à quel prix ?
Reportage : Julien Fouchet, Loup Krikorian, Jacques Santiago Avalos Riegert.
Présentation : Élise Lucet.