Électre des bas-fonds
Après Euripide, Sophocle ou Eschyle, Simon Abkarian propose sa version rock et féministe de la tragédie familiale sanglante des Atrides. Son écriture, lyrique, enragée, dessine des personnages profonds et complexes, parfois drôles, mais surtout révélateurs des préoccupations sociales et contemporaines de l'auteur : la douleur des délaissés, la colère du peuple, le besoin d'émancipation des femmes ou la question du masculin et du féminin. Le choeur des Troyennes, réduites à l'esclavage sexuel par les Grecs incarne cette rébellion par la voix, la musique et la danse. Ils sont vingt-deux en plateau à porter la fougue qu'un esprit de troupe rend palpable et communicative