
Badinter contre la peine de mort, le procès Patrick Henry

«Il n'existe pas de grands procès.» C'est avec ces mots que Robert Badinter commence une plaidoirie improvisée, non écrite, martelée au rythme d'une marche funèbre, qui changera le cours d'un procès dont l'issue annoncée était la peine de mort. Cette plaidoirie est prononcée le 20 janvier 1977 à Troyes, au cours du procès de Patrick Henry, dont la culpabilité ne fait alors aucun doute. Son crime est abominable : le rapt et le meurtre d'un enfant de 7 ans. Aucune circonstance atténuante ne semble pouvoir le sauver de la guillotine. Pourtant, les jurés sont convaincus par les mots de l'avocat. Et Patrick Henry sauve sa tête. «Il n'existe pas de grands procès» mais certains ont changé l'Histoire