Après avoir ressuscité avec brio le «Xerse» de Lully et l'«Indian Queen» de Purcell à Lille, Guy Cassiers s'intéresse aujourd'hui à l'immortel séducteur Don Juan et traque les conflits que dissimule son masque de liberté sensuelle. Il a choisi d'en faire la figure d'un monde en déclin, à mi-chemin entre la crudité d'un abattoir et le faste d'un palais éblouissant
L'histoire tragique des amants de Vérone adaptée dans un chef-d'oeuvre du bel canto, magnifiée par la mise en scène de Robert Carsen et incarnée par de grands artistes à l'Opéra de Paris Bastille, avec Ruth Iniesta et Anna Goryachova dans les rôles de Juliette et Roméo. Lorsque Vincenzo Bellini s'attèle à une partition inspirée de «Roméo et Juliette» pour La Fenice de Venise en 1830, il n'a que six semaines pour la composer. Felice Romani, son librettiste, choisit de remonter, par-delà Shakespeare, aux sources italiennes du mythe. Le drame s'assombrit : la querelle entre les deux familles devient une véritable guerre
«Nymphe régnant sur un humide empire» ou «Naïade ridicule» ? Qui est donc cette étrange créature que Rameau fait chanter dans une tessiture de haute-contre et qui fait voler en éclats les conventions de l'opéra ? Laide et vaniteuse, la grenouille Platée est victime d'une manipulation des dieux qui lui font croire qu'elle est aimée par Jupiter. Dans cet opéra composé à l'occasion du mariage du Dauphin Louis, fils de Louis XV, et de l'infante Maria Teresa d'Espagne, réputée disgracieuse, Jean-Philippe Rameau fait de l'ironie l'arme maîtresse de sa partition
Programme de musique classique pour se réveiller en douceur